Les manques qui existent sur le dossierde RFF , un nouvel exemple.
Après l'exemple du Palais nous vous proposons un 2ème exemple '' le domaine de Boissour-Le Queyroix, 87140, Chamborêt'' sur les pratiques de RFF entre mépris, oublis, ou volonté de nier les problèmes pour imposer un projet à moindre frais

De nombreuses questions restent sans réponse aux plans humain, environnemental, financier; les agriculteurs, les chasseurs, les pêcheurs, acteurs du tourisme et riverains constatent  les manques des études dans de nombreux secteurs (continuité écologique, trames vertes et bleues, gestion de la voirie communale,des chemins de rando, drainage des terres agricoles, gestion de l'accès à l'eau …). L'impact des travaux , des dépôts de terre , aussi bien durant les 5 ans de travaux que par la suite pour les communes concernées et leurs habitants, est souvent minimisé (quelques promesses verbales...). Parcelles par parcelles nous allons rassembler les manques du dossier

L'exemple de la propriété de Boissour-Le Queyroix, 87140, Chamborêt''
             Depuis l’année 2009,  plusieurs courriers ont été adressés à RFF par la propriétaire  de la propriété de Boissour-Le Queyroix à Chamborêt dans lesquels elle faisait part des conséquences irréversibles qu’aurait la réalisation de la ligne à grande vitesse Limoges-Poitiers
Dans ces courriers, elle énumérait les différents points pour lesquels une solution concrète devait être apportée par RFF afin de permettre une exploitation la moins désastreuse possible dans le cas de la réalisation de cette ligne qui coupe cette propriété  en son milieu.
A ce jour, aucune réponse concrète n'est parvenue.
Un rappel des points principaux ci-dessous :

1-Alimentation en eau du bétail (courrier du 25.10.10) :
Rappel :
       La ligne passe au Sud de l’étang de Boissour, ce qui a pour conséquence d’interdire l’accès à l’eau pour le bétail se trouvant dans les parcelles comprises entre la ligne et le village de Boissour. Actuellement, le fermier a organisé ses parcelles de façon à ce que son bétail puisse disposer d’un accès à l’eau. Lors de la visite sur le terrain avec M. Descamps (RFF en Octobre 2009) et avec MM Perrin et Thomas (RFF en Mai 2010), ce point a été soulevé.
Vos solutions (orales) :
          Dans un premier temps, vous avez proposé de mettre en place des pompes électriques qui remonterait l’eau depuis l’étang vers les parcelles n’ayant plus cet accès à l’eau.
Devant la non-cohérence de cette solution (risque de gel durant la saison froide soulevé par le fermier M. Trévisiol et M. Teytaud), vous avez proposé d’établir un contrat avec la Municipalité de Chamborêt, contrat qui prévoyait la fourniture gratuite de l’eau de la ville sur une durée de 5 ans pour ces parcelles et ensuite, la fourniture payante en eau de la ville.
Problème :
             Nous vous rappelons qu’à ce jour, le bétail dispose d’une eau à volonté et totalement gratuite (source ou ruisseau) et qu’il est hors de question que le fermier ait à payer cette eau après la réalisation de la ligne.
Nous attendons donc de votre part une solution concrète à ce problème.

2-Tracé Nord étang de Boissour (courrier Février 2010):
Rappel :
           Lors de la visite de mon exploitation en Octobre 2009, M. Descamps a déclaré qu’effectivement, le tracé pouvait être déplacé au Nord de l’étang de Boissour de façon à faire passer la ligne sur des zones boisées au lieu des prairies avec le choix du tracé Sud ; cette variante a été maintenue sur les cartes jusqu’à ce que nous nous sommes entendus dire par M. J. Thomas lors de la réunion du 7Avril 2010 que le tracé était fixé sur la variante Sud, selon le choix de M. JJ. Duprat maire de Chamborêt.
Nous réfutons ce choix dans la mesure où, à aucun moment, ni l’exploitant, M. P. Trévisiol, ni Madame de Chillaz, propriétaire du domaine n’ont été consulté.
Problème :
              Vous nous avez laissé croire que rien n’était décidé quant au tracé définitif sur ma propriété jusqu’à ce que vous nous mettiez devant le choix retenu sans aucune possibilité de discussion : « c’est la variante Sud qui a été choisie » a déclaré péremptoirement M. Thomas lors de la réunion du 7 Avril 2010 à Chamborêt.
Dans votre courrier du 15 juin 2010, vous indiquez : « Après avoir mené une analyse multicritère, il nous apparaît que la variante Sud étang de Boissour, présente moins de désagréments, notamment au regard de l’activité agricole. Il convient de noter que le choix ne sera pas sans impact sur l’exploitation de Boissour ». Cette dernière remarque est un doux euphémisme dans la mesure où la partie louée par M. Trévisiol devient totalement inexploitable pour la majeure partie de la surface qui lui est louée !
J’attends toujours de votre part comme cela vous a été demandé dans notre courrier du 9 Septembre 2010 que vous nous présentiez les éléments concrets qui ont guidé ce choix.

3- Position des ouvrages « passage bétail et matériel : (courrier du 17.07.2011) :
Rappel :
              Au cours de leur visite sur le terrain le 11 Mai 2010, vos délégués MM Thomas et Perrin nous avez informés de la réalisation d’un boviduc sur le chemiin reliant Boissour au Queyroix, au droit de l’étang de Boissour.
Nous avons bien pris note de la réalisation de ce passage qui aura des fonctionnalités multiples regroupées : passage des troupeaux, du matériel agricole et des randonneurs.
Problème :
Dans notre courrier du 10 Juillet 2010, nous faisions par de nos craintes en ce qui concerne le passage non différencié des troupeaux, engins et randonneurs en un seul point. En effet, ainsi que nous vous l’énoncions, un réel problème de sécurité se pose ici ; que se passera-t’ il si les trois « acteurs » susceptibles d’emprunter ce passage se trouvent simultanément sur ce boviduc, sans envisager le passage d’un TGV à ce moment-là ? Il y aura des problèmes
, c’est certain ! Dans le cas d’un accident, qui en supportera la responsabilité ?
Nous vous demandons donc une nouvelle fois, de nous apporter des éclaircissements sur ce point.

4-Impossibilité de travailler pour les exploitants en place (courrier du 11 Mai 2010)
Rappel :
             Dans ce courrier, nous soulevions les difficultés d’exploitation agricole qu’allait générer la réalisation de cette ligne, difficultés qui seraient grandement amplifiées dans le cas d’une location commune des deux domaines de Boissour et du Queyroix à un seul et même exploitant, comme cela a été le cas dans les années passées.
Problème :
                En effet, il est tout à fait possible que l’ensemble des terres de Boissour et du Queyroix ne soient louées qu’à un seul exploitant, la particularité monobloc de ce grand domaine est fortement recherché par les exploitants.
Si aujourd’hui, la circulation transversale Nord-Sud se fait en toute liberté pour le bétail et les engins agricoles, il n’en sera plus du tout de même après la réalisation de la ligne LGV.
Cette problématique va rendre nettement plus difficile la location de ces terres et si location il y a, elle se fera dans des conditions nettement moins favorables sur le plan financier.
D’autre part, ainsi que nous vous l’avons souligné dans plusieurs courriers précédents, le bail de location détenu par la famille Trévisiol à Boissour risque fortement d’être « cassé » par ces exploitants si la ligne se réalise.
Qui va prendre en charge ces très importants manques à gagner ?

5-Chasse : courrier du 9 Septembre 2010 :
Rappel :
            Dans ce courrier, nous attirions votre attention sur le fait que la totalité des terres de Boissour et du Quyeroix (276 Ha) étaient louées à une société de chasse privée ce qui représente un enjeu financier certain.
Problème :
            Dans le cas de la réalisation de la ligne LGV Poitiers-Limoges, cette surface monobloc va littéralement être coupée en deux, ce qui ne va pas sans poser de sérieux problèmes en termes d’activités cynégétiques. En effet, si actuellement chasseurs, chiens et animaux peuvent circuler dans toutes les directions à l’intérieur de cet immense territoire, il n’en sera plus du tout de même avec la ligne, ce qui ne manquera pas de rebuter nombre de locataires potentiels……..
Dans ce cas, qui prendra en charge le préjudice financier qui va en découler ? Question toujours sans réponse de votre part…..

6- Plan avec ouvrages sur Boissour (courrier du 18 Juillet 2011) :
Rappel :
           Lors de la visite sur le terrain du 11 Mai 2010 avec vos délégués MM. Thomas et Perrin, la nécessité de prévoir plusieurs points de passages transversaux pour le bétail et les engins agricoles sur le domaine de Boissour avait été souligné.
Problèmes :
            Dans notre courrier du 18.7.2011, nous vous demandions de nous adresser un plan des terres de Boissour sur lequel devait figurer les ouvrages du type boviduc afin d’en analyser la meilleure localisation possible.
A ce jour, nous n’avons toujours rien reçu.

7-Dévalorisation financière du domaine (courrier du 9 Septembre 2010) :
Rappel :
           Dans notre courrier du 9.9.2010, nous vous demandions de préciser votre position quant à la dévalorisation du domaine de Boissour-Le Queyroix : « Le passage d’une ligne à grande vitesse au milieu d’un domaine monobloc de 276 Ha va irrémédiablement en réduire la valeur intrinsèque……….. Demain, ce même domaine avec une LGV en son milieu va voir sa valeur réduite dans une proportion considérable. Qui va prendre en charge cette dévalorisation irréversible ? »
Problème :
             Il s’agit là d’un problème de base quant au droit et au respect de la propriété individuelle. La dévalorisation de ce domaine est incontestable, il est donc légitime que ce problème soit évoqué et trouve une réponse satisfaisante.
Or, dans votre lettre du 23.11.2010, vous nous indiquer qu’aucune « aucune compensation financière n’est prévue dès lors que ce projet est reconnu d’utilité publique ». Vous imaginez aisément que cela ne nous satisfait pas ! En effet, selon vous et sous le prétexte contestable de reconnaissance d’utilité publique d’un projet, tout citoyen doit accepter la destruction de son bien sans aucune contrepartie ! Qui peut accepter cela ? Certainement personne……..
Aussi, nous vous renouvelons notre demande de dédommagement.

8-Réserve d’eau dans le haut du village de Boissour (courrier du 9.9.2010) :
Rappel :
             Lors de la visite sur le terrain de Mai 2010 et ainsi que nous vous le rappelons dans notre courrier du 9.9.2010, nous avions attiré votre attention sur le fait que le sous-sol du haut du village de Boissour renferme une réserve d’eau d’un volume considérable, une partie de cette eau alimentant un puits utilisé dans ce village de Boissour.
Problème :
               Les travaux à grande profondeur (11 m) de déblai pour la ligne à une centaine de mètres de cette réserve d’eau présentent le risque de fissurer les parois de cette réserve d’eau et donc de la voir se vider. Le risque est réel dans la mesure où cette réserve d’eau se situe dans un socle rocheux.
Si lors des travaux, cette réserve d’eau se vide, comment sera alimenté le puits dans le village ?
Nous sommes toujours en attente de votre réponse……..

9- Impossibilité d’exploitation pour M. Trévisiol à Boissour :
Rappel :
         Lors de la réunion à Chamborêt du 20 Octobre 2010, il vous a été exposé le fait que les terres (55 Ha) louées par ce fermier à Boissour étaient pratiquement toutes impactées par le tracé et que de ce fait, leur exploitation allait en devenir très difficile, voire impossible.
A  cela, il a été répondu par votre délégué que des mesures de compensation seraient proposées à  ce fermier.
Problème :
            A ce jour, aucune proposition n’a été faite par vos services.


10- Stockage des matériaux en excédent sur le domaine de Boissour-Le Queyroix :
Rappel :
           Lors de diverses réunions, vos délégués ont évoqué l’éventualité de stocker des matériaux en excédent sur certaines zones du domaine de Boissour-Le Queyroix.
Dans notre courrier du 18 Juillet 2011, nous vous demandions de préciser vos intentions quant à ce stockage de matériaux stériles sur Boissour-Le Queyroix.

Problème :
              A ce jour, aucune réponse de la part de vos services.