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La Coordination 47 poursuit son combat.

La Coordination 47 poursuit son combat. (photo V. D. )

Elle envisage de déposer avant le 30 septembre un recours au Tribunal Administratif, le délai de 5 ans prévu pour le lancement de l'enquête publique étant largement dépassé.

C'est une similitude avec la LGV Poitiers-Limoges puisque c'est un des arguments avancé par la CRI et le collectif anti-LGV, oui au POLT

Ils sont toujours là, et leur combat est bien évidemment encore d'actualité et ce, même si les dernières déclarations du ministre du Budget, Jérôme Cahuzac, et du ministre des Transports, Frédéric Cuvillier, sont porteuses d'espoir. La Coordination 47, collectif d'associations anti-LGV lot-et-garonnaises, a battu le rappel hier matin, martelant qu'elle continuera à lutter pour que la ligne à grande vitesse Bordeaux-Toulouse ne passe pas et soit abandonnée au profit d'une amélioration des voies existantes.

Et d'ailleurs, pour que le message soit bien clair, la Coordination 47 entend, d'ici au 30 septembre, saisir le tribunal administratif en déposant un recours en annulation de la validation du tracé Bordeaux-Toulouse. Tracé validé par François Fillon, alors Premier ministre, le 30 mars 2012.

 

Rappelons que les anti-LGV lot-et-garonnais avaient, fin mai dernier, déposé un recours gracieux avec le même objet auprès de la ministre des Transports qui est resté lettre morte après les deux mois de délai réglementaire. D'où l'ambition d'aller plus loin et de porter l'affaire devant le tribunal.

 

Ici, il s'agit de démontrer que le délai maximum de cinq ans séparant le débat public et le lancement de l'enquête publique sur ce projet LGV a été largement dépassé. Le débat public ayant eu lieu en 2005 et l'enquête publique étant prévue courant 2013. « C'est à RFF de saisir la Commission nationale du débat public, afin de voir si un nouveau débat public doit avoir lieu. Nous avons demandé à être auditionnés par cette commission, mais cela nous a été refusé. En revanche, elle nous a invités à lui envoyer un dossier sur nos arguments », soulignait, hier matin, Patrick Vaccari.

 

Parallèlement, les anti-LGV s'activent pour obtenir des entretiens avec les ministres Cahuzac et Cuvillier. Entretiens au cours desquels ils souhaiteraient que les deux membres du gouvernement réitèrent leurs différentes déclarations sur l'exigence d'économie de l'argent public. Une exigence dont les projets LGV de RFF - dont le Bordeaux-Toulouse - feraient les frais. « Jérôme Cahuzac a pointé le coût exorbitant de ce projet au regard des minutes gagnées, nous rejoignant ainsi dans notre argumentation. Sans compter que seuls

6 % des usagers de la SNCF prennent le TGV, les 94 % restants utilisant les voies classiques », a rappelé Jacques Dousset, autre porte-parole de la Coordination 47. « C'est d'ailleurs dans cet esprit et pour déterminer la nécessité et la rentabilité de différents projets inscrits dans le schéma national d'infrastructures que le ministre des Transports, Frédéric Cuvillier, entend réunir à compter du 15 septembre une commission extra-gouvernementale. Nous avons demandé à être auditionnés par celle-ci. »

 

On l'a bien compris, l'État doit impérativement se serrer la ceinture, et le gouvernement socialiste envisage donc de laisser certaines LGV à quai.

Reste néanmoins que les présidents socialistes des Régions Aquitaine et Midi-Pyrénées continuent de défendre la « nécessité économique » et le caractère prioritaire de ce bolide ferroviaire. « Ils n'en démordent pas, et nous attendons qu'ils nous prouvent le caractère rentable de ce projet de 8 milliards d'euros, quand l'amélioration des voies existantes ne coûtera que 2 milliards d'euros pour un différentiel de minutes gagnées très faible », conclut la Coordination 47.

Comme n'en démordent pas les élus concernés par un projet LGV, que ce soit en Limousin, ou ailleurs,  chacun considérant sa région  comme prioritaire.