Philippe Roch le 29-11-2016

La Coordination des Riverains et Impactés (CRI) a été entendue. Les propriétaires de terrains situés le long du tracé « fantôme » de la LGV Poitiers-Limoges se retrouvent de nouveau maîtres de leur bien.

Marcel Bayle et Yvan Tricart, respectivement président et membre du bureau de la CRI, savourent leur succès. Pour eux, la publication de leur petit livret intitulé Les Riverains du chemin de fer fantôme (lire notre édition du 22 novembre 2016), a permis de faire réagir la SNCF. « Il fallait rompre la loi du silence et cette opacité relative au projet de LGV », rappellent-ils.

Lors d’un point presse improvisé à la hâte au Buffet de la gare de Limoges, ils ont présenté un courrier de Jean-Marc Pouzols, chef de mission LGV Poitiers Limoges. Celui-ci a été adressé à six riverains qui avaient entamé une procédure de mise en demeure. Il y est écrit que « le droit de délaissement dont bénéficiaient les propriétaires ayant des biens situés dans ces emplacements réservés ne peut plus être exercé puisque ces emplacements n’existent plus en droit. » Et ce, suite à l’annulation de la déclaration d’utilité publique (DUP).

D’après le CRI, cela concerne une soixantaine de riverains sur les deux départements pour le bâti et des milliers pour le non-bâti. L’association envisage de mener une action en responsabilité civile au titre du « préjudice moral » et du « dommage économique ».

Par ailleurs, elle souhaite organiser prochainement une concertation politique, en présence de tous les partis, dans l’optique d’obtenir l’abandon définitif du projet.